La Version selon Marc
Histoire simple virgule cent pages
[Egyszeru Történet vesszo szaz oldal - A Mark-változat]
Trad. du hongrois par Agnès Járfás
Collection Du monde entier, Gallimard
Parution : 08-06-2017
Le narrateur de cet Évangile selon Marc ne parle pas. Sa mère, son père, son frère et ses deux grands-mères le croient sourd-muet. Et pourtant, c’est lui qui raconte l’histoire.
La famille, considérée comme «ennemie du peuple», a été chassée de Budapest pour travailler sous la surveillance d’un paysan. La nuit, dans l’unique chambre, le jeune garçon écoute les disputes de ses parents et rêve de la voisine. À force d’entendre sa grand-mère douter du dessein divin, il commence à s’identifier au Petit Jésus accroché au mur, sourd-muet lui aussi. Mais le plus solitaire, c’est Dieu, le grand silencieux, qui, lui, n’a personne à qui adresser ses prières.
La famille, considérée comme «ennemie du peuple», a été chassée de Budapest pour travailler sous la surveillance d’un paysan. La nuit, dans l’unique chambre, le jeune garçon écoute les disputes de ses parents et rêve de la voisine. À force d’entendre sa grand-mère douter du dessein divin, il commence à s’identifier au Petit Jésus accroché au mur, sourd-muet lui aussi. Mais le plus solitaire, c’est Dieu, le grand silencieux, qui, lui, n’a personne à qui adresser ses prières.
La Version selon Marc peut se lire comme le récit d’une enfance hongroise d’après-guerre. Mais au-delà de cette simplicité apparente, l’auteur ne renonce jamais à l’humour, à l’impertinence et au jeu sur les références littéraires, qui lui sont propres. L’Évangile selon saint Marc, marqué comme aucun autre texte biblique par le doute mystique, se mue sous la plume d’Esterházy en une réflexion humaine, religieuse et littéraire à la beauté profonde.
La miséricorde des cœurs
[Nincstelenek. Már elment a mesijás ?]
Trad. du hongrois par Agnès Járfás
Collection Folio (n° 6168), Gallimard
Parution : 01-09-2016
Dans le nord-est de la Hongrie, douze ans après la répression de l’insurrection de 1956, une famille multiplie les efforts pour survivre.
Le jeune fils observe et rend compte des réactions de ceux qui l’entourent : sa mère – fille d’un koulak –, son père – fils du seul Juif rescapé du village –, sa grande sœur et son petit frère, sa tante, ses grands-parents et les gens du village. Son récit permet de reconstituer l’histoire de cette famille et, en filigrane, celle de la Hongrie depuis le début du XXe siècle : les traumatismes provoqués par les affrontements de la Grande Guerre, le retour des rescapés du goulag ou les mesures communistes d’expropriation des terres.
Écrit avec une précision ethnographique rare, La miséricorde des cœurs témoigne d’une lutte incessante pour échapper au destin et devenir libre.
Le jeune fils observe et rend compte des réactions de ceux qui l’entourent : sa mère – fille d’un koulak –, son père – fils du seul Juif rescapé du village –, sa grande sœur et son petit frère, sa tante, ses grands-parents et les gens du village. Son récit permet de reconstituer l’histoire de cette famille et, en filigrane, celle de la Hongrie depuis le début du XXe siècle : les traumatismes provoqués par les affrontements de la Grande Guerre, le retour des rescapés du goulag ou les mesures communistes d’expropriation des terres.
Écrit avec une précision ethnographique rare, La miséricorde des cœurs témoigne d’une lutte incessante pour échapper au destin et devenir libre.
La mélancolie de la résistance
[Az ellenálás melankóliája]
Première parution en 2006
Trad. du hongrois par Joëlle Dufeuilly
Collection Folio (n° 6152), Gallimard
Parution : 09-06-2016
Quel danger plane sur cette petite ville du sud-est de la Hongrie? Quelle est la nature du malaise qui l’agite? Nous suivons Mme Pflaum et la voyons se débattre avec une menace jamais nommée. Son ennemie, Mme Eszter, l’appelle à l’aide pour mener campagne contre la destruction, mais la venue d’un cirque et l’exhibition d’une immense baleine sèment le trouble dans la communauté, puis précipitent la ville dans une explosion de violence.
La mélancolie de la résistance avance crescendo dans un monde fascinant et crépusculaire.
Tango de Satan
[Sátántangó]
Première parution en 2000
Trad. du hongrois par Joëlle Dufeuilly
Collection Folio (n° 6279), Gallimard
Parution : 16-03-2017
Une plaine hongroise balayée par le vent et l’incessante pluie d’automne. Dans une ferme collective à l’abandon, quelques habitants végètent, s’épiant et complotant les uns contre les autres, lorsqu’une rumeur annonce le retour de deux autres personnages que l’on croyait morts. Certains y voient l’arrivée d’un messie, d’autres redoutent celle de Satan.
Ce roman, conçu comme un tango où les danseurs viendraient les uns après les autres sur la piste de danse, nous plonge dans un voyage poétique, une quête de vérité emplie d’humanité sur la place de notre existence face au Temps.
L'enfant du Danube
[Kísértés]
Trad. de l'anglais (Hongrie) par Sylvie Viollis
Collection Folio (n° 6666), Gallimard
Parution : 06-06-2019
Hongrie, début du XXe siècle. Abandonné à la naissance, Béla est élevé par une vieille prostituée antipathique. À quatorze ans, dans l’espoir de retrouver sa mère et las de cette vie tourmentée par la pauvreté, il quitte son village pour Budapest, ville de toutes les promesses. Employé comme garçon d’hôtel, il ne tarde pas à être exposé aux lumières et aux ignominies de la capitale. À travers Béla, János Székely raconte son adolescence douloureuse dans cette Hongrie pittoresque de l’entre-deux-guerres, au temps du chômage et du fascisme, au rythme des csardas, dans un déchaînement de sensualité, de misère, de luxe et d’étrange veulerie.
Magda SzaboLa Porte
Éditeur : LE LIVRE DE POCHE
« C’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n’y change rien. »
La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile.
Quels secrets se cachent derrière la porte ?
Chef-d’œuvre de la littérature hongroise dont le succès fut mondial, prix Femina étranger en 2003, La Porte a été élu meilleur livre de l’année 2015
par le New York Times.
La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile.
Quels secrets se cachent derrière la porte ?
Chef-d’œuvre de la littérature hongroise dont le succès fut mondial, prix Femina étranger en 2003, La Porte a été élu meilleur livre de l’année 2015
par le New York Times.
Sándor Márai
Les Braises
Éditeur : ALBIN MICHEL
Dans un château de la campagne hongroise, Henri, un général de l'armée impériale à la retraite, attend la venue de Conrad, son ami de jeunesse et condisciple de l'école militaire. Cela fait 41 ans exactement qu'ils se sont perdus de vue, depuis cette partie de chasse au cours de laquelle Conrad a pointé son fusil vers Henri, avant de disparaître le lendemain, sans aucune explication. Pourquoi ce geste ? Pourquoi ce long silence ? Pourquoi la femme d'Henri, impliquée dans l'affaire, a-t-elle toujours refusé de parler ? Aujourd'hui, après toutes ces années, les deux hommes vont enfin pouvoir s'expliquer.
De cette confrontation dramatique, Sandor Marai a fait un beau roman qui renoue par son style avec la célèbre Conversation de Bolzano. Roman flamboyant de l'amitié et de l'amour, où les sentiments les plus violents couvent sous les cendres du passé, Les Braises est également un tableau de la monarchie austro-hongroise agonisante - celle que Joseph Roth a décrite dans La Marche de Radetzky.
De cette confrontation dramatique, Sandor Marai a fait un beau roman qui renoue par son style avec la célèbre Conversation de Bolzano. Roman flamboyant de l'amitié et de l'amour, où les sentiments les plus violents couvent sous les cendres du passé, Les Braises est également un tableau de la monarchie austro-hongroise agonisante - celle que Joseph Roth a décrite dans La Marche de Radetzky.
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