Écrits de nos membres
Le Grand Solitaire
Chaque fois, à chaque
instant
quand j’ouvre la porte étroite de mon enfance tout d’un coup un étrange
visage se réveille qui me suit à la trace qui ne s’efface pas
et me surveille
sur la voie pointue de merveilles.
Ce n’était plus ni moi ni
toi, le lecteur, c’était plutôt un être anonyme jusqu’à présent endormi dans
l’oubli sur les vagues des instants perdus.
Et maintenant chaque fois
que
j’ouvre le livre
avec les pages blanches de l’enfance
la porte étroite de l’enfance
éternelle tout d’un coup je vois et j’entends comme dans une épiphanie
se
réveiller le visage
de ma mère éternelle
si heureuse que son fils prodigue
soit
enfin arrivé
sur les rives d’une mer intérieure aussi claire et large que
profonde dans le silence d’une si lointaine Provence.
C’est le pays où le Grand
Solitaire habite. Comme dans les nuages le Verbe s’abrite. Comme la lumière du
premier jour
est arrivée avant nous et nous suit jusqu’au dernier instant de la
vie ayant notre nom sur le firmament inscrit.
GEORGES SIMON Agapia Roumanie
L’horloge
Le pivert
Insectes et plantes
Et bêtes
et gens
Tout ce qui vit
Sous le ciel ici-bas
A son horloge
Marquant le pas
De la danse
du temps
Rapide ou lente
Ligne ou cercle
Arabesque ou farandole
En chacun de nous
Dès
l’origine
Elle bat Incarnée
Programmée
Mais dans l’au-delà
Plus de
temps
Une heure, un jour, un an
Mille ans
C’est tout un L’Éternité
30-10-2016
Un pivert vert mousse
Picorait des vers
Dans les feuilles rousses
Un matin d’hiver
Tapis rouge et tapis vert
Mais sous les souches
Pas une
mouche
Battu par le vent
Il n’a rien trouvé
Tapis gris et tapis blanc
Un vent violent
A tout
emporté
Balayant la terre
Et le pivert vert
Tapis rouge et tapis vert
Blanc et gris et vert de gris
17-11-2016
FRANCOISE HANUS - France
Et voici une petite nouvelle, écrite par Patrizia
Prati, sur une idée jaillie un soir. Patrizia pense qu’au-delà du récit, en
somme cruel, c’est une invitation à regarder la vérité en face.
A lire donc aussi comme une allégorie !
Aveuglement
Il était dix heures et demie
quand je rentrai à la maison, hier soir. Il n’y avait personne. Devant moi : le
grand miroir de l’entrée, sur la console, la carte et les fleurs, désormais
desséchées, qu’il m’avait offertes pour mon anniversaire. Sur le fauteuil du
salon, son pull, sur notre lit défait, où je remarquai une tache de mon rouge à
lèvres, son ordinateur, sur la table de la cuisine, le livre qu’il était en
train de lire. Je pris mon bagage que j’avais laissé dans l’ascenseur, je fermai
la porte et, sans enlever mon manteau, je pris le portable pour lui envoyer un
énième message, en sachant qu’il ne répondrait pas. Puis, claquée, je me jetai
sur le canapé. Je ne sais pas combien de temps je restai là, immobile, choquée,
consternée. C’est seulement quand le téléphone sonna que je sortis de mon
étourdissement.
- Allô, Françoise, es-tu
rentrée ? Je restai muette quelques secondes.
- Françoise, es-tu là ?
- Oui, Caroline, je suis là. Quelle
heure est-il ?
- Il est neuf heures et demie.
Est-ce que je t’ai réveillée ?
- Non !...Je ne sais pas... Je suis
restée immobile sur le canapé pendant toute la nuit.
- Qu’est-ce qui se passe ? Et
Charles ?
- Charles n’est pas là.
- Où est-il ?
- Je ne sais pas, Caroline, il y a
une semaine, il m’a téléphoné pour me dire qu’il avait besoin de
sortir de la
routine quotidienne et qu’il resterait absent un certain temps, en me demandant
de ne pas
essayer
- Vraiment ? C’est absurde tout
cela ! Et toi ? Comment vas-tu ?
- Étourdie.
- Qu’est-ce-que tu vas faire ?
- Je ne sais pas.
- Je viens chez toi.
- Non, ce n’est pas nécessaire.
- Et tes parents, comment vont-ils?
- Maintenant ils vont mieux. Après
l’appel de Charles, je voulais retourner à Paris tout de suite,
mais mon père
était encore à l’hôpital et ma mère est atteinte de ce que les docteurs
appellent démence sénile progressive.
de le retrouver. À partir de
ce moment-là, il n’a plus répondu à mes appels.
- Françoise, laisse-moi venir
chez toi. Tu es très fatiguée, sans aucun doute. Je ne travaille pas
aujourd’hui. J’ai la journée libre et je pourrais t’aider.
- Merci, Caroline, tu es gentille,
mais je préfère rester toute seule.
- Bon ! Comme tu préfères, je
t’appelle plus tard. Salut, ma chérie, essaie de te reposer.
- Je vais essayer, je
t’embrasse.
J’avais connu Caroline, il y avait deux mois, dans une fête de
collègues que notre département
avait organisée après la fin de la journée de
travail, et depuis ce moment il existait une grande amitié entre nous. Ce qui
m’étonnait c’était son excessif souci pour moi, que je trouvais inquiétant.
Tout à coup j’oubliai mon amie et lentement, sans en avoir la moindre envie,
j’enlevai mon manteau. Je voulais vérifier si les affaires de Charles,
éparpillées dans l’appartement, me fournissaient des pistes. Mais, que chercher
? Je ne savais pas. Je lus la carte de vœux, à côté des fleurs : il y avait
écrit ce que j’avais déjà lu : « Je t’aime, Françoise ». J’ouvris son ordinateur
: il en avait changé le mot de passe . Je fouillai dans la partie du placard
qui lui appartenait : rien. Je regardai dans les poches de son pardessus
accroché dans la penderie de l’entrée : rien. J’ouvris le livre qui était sur
la table de la cuisine : il y avait dedans un billet avec un nom et une adresse
: Les jardins de plantes, 3, rue des Jacobins. Je regardai ensuite sur
Internet, en constatant qu’il s’agissait d’un restaurant. En moins de deux, je
sautai dans un taxi. Le restaurant était ouvert, mais il n’y avait que les
employés. J’entrai.
- Bonjour ! À quelle heure ouvre la
cuisine ?
- Bonjour Madame ! À une heure et
demie. Voulez-vous réserver une table ?
- Oui, merci, pour une personne.
- Très bien.
- Est-ce que vous connaissez un
homme qui s’appelle Charles Dandin ?
- Charles Dandin ? Non, je crois
que non.
- Est-ce que vous avez une
réservation à ce nom ?
- Laissez-moi contrôler. Dandin,
Dandin.... Non Madame, je suis désolé.
- Ça ne fait rien, merci, à toute à
l’heure.
- À toute à l’heure, Madame.
Je fis
une promenade aux environs de la rue des Jacobins pour voir si je remarquais
quelque chose
dans la zone, qui pouvait m’aider. Rien, rien du tout. À une
heure et demie je revins au restaurant et m’assis à la table réservée. Peu à
peu, des gens arrivèrent. Tout à coup je me souvins que je n’avais rien mangé
depuis la veille. Je mangeai en regardant sans cesse tout autour de moi. Il n’y
avait là aucune connaissance. Je demandai un café au lait, y ajoutai du sucre,
le remuai avec la petite cuillère et le bus. J’étais en train de payer quand je
vis Caroline entrer au restaurant et s’asseoir à une table, située près de la
porte. Caroline était donc là ? Était-elle là par hasard ? Non. Charles arriva
deux minutes plus tard, il l’embrassait sur la bouche et s’assit à son côté. Le
cœur serré, le visage caché dans mon manteau, je sortis du restaurant. J’aurai
pu leur parler, les insulter, les humilier, mais je ne le fis pas. Je n’en eus
pas la force. Je pleurai. Quand j’arrivai à la maison, je ne vis plus les
affaires de
Charles, tout avait disparu. Écrit au rouge à lèvres, sur le grand
miroir de l’entrée, il y avait un long message : À Françoise.
Chère Françoise,
Tu as été sage, tu as fait
tout exactement comme Caroline et moi l’avions prémédité : tu n’as pas accepté
l’aide de Caroline, tu as trouvé le billet dans le livre, tu as mangé au
restaurant où nous avions fait une réservation pour deux personnes, au nom de
Caroline Gautier, tu n’as pas eu la force de nous insulter en public, tu es
rentrée chez toi juste après nous avoir vus, et tu as trouvé mon message écrit
sur le miroir, ce même message que tu es en train de lire. C’était la seule
manière de t’ouvrir les yeux : Caroline et moi, nous sommes amants depuis deux
ans. C’est la vérité, que tu ne voulais pas voir. Pendant tout ce temps, tu
semblais complètement l’ignorer. Tout cela est donc une mise en scène. C’est
vrai, mais nous sommes lâches, comme toi, Françoise. Tous les trois nous sommes
lâches, et nous n’avons pas le courage de regarder la vérité en face, nous préférons
éviter de lui adresser un regard. De fait, pendant les deux dernières années,
nos regards ne se sont jamais croisés. Tu ne connais Caroline que depuis deux
mois, mais nous sommes amants depuis deux ans ! Maintenant tu le sais. Une
dernière chose : quand tu auras fini de lire ce message, efface-le et
regarde-toi dans le miroir. N’évite pas ton regard, ne sois pas aveugle plus
longtemps : ce seront tes propres yeux qui dorénavant te montreront la vérité.
Avec mon amitié. Charles
Patrizia Prati
Publications de nos membres
Sabine Badré, Lumière du
soir, 2017, imprimé à Ruelle- sur- Touvre
Il faut voir les vitraux de
l’intérieur. Ceux qui sont sur la première de couverture, ont un fond bleu
émaillé de lumière. Les poèmes de Sabine Badré sont à lire de l’intérieur. Ils
sont écrits de l’intérieur, prenant leur source en ce point profond de l’être
que François Cheng, cité en exergue avec Rilke et Christiane Singer, appelle «
pierre de jade », étincelle de vie.
En une cinquantaine de poèmes
le plus souvent courts et denses, nous lisons, nous disons des instants
d’existence.
Le premier, intitulé « Vivre
», est une explosion d’énergie, un coup de pied dans « la fourmilière
uniformiste », une revendication de « liberté ». Ouf ! cela fait du bien et
conforte dans l’idée que la poésie est rebelle et cherche « un ailleurs, une
terre nouvelle ». En vers libres, le recueil participe d’un élan vers le « seul
Amour ».
Alternent ensuite des voix de
révolte, de gaité, d’amour, de tendresse avec des moments de méditation. « Le
port ». « Combien de ports jusqu’à l’ultime escale ? ». Silence. La mort
n’est pas niée, mais l’escale est lumineuse.
Et des regards sur le flot de
ceux qui sont sur les chemins. « Exode ». Exode de toujours. Exode
d’aujourd’hui. « Châle enveloppant de l’amour maternel ». L’amour
encore, seul capable de sauver les perdus du chemin. Des images émouvantes pour
insuffler de l’espérance.
Car le recueil est aussi un
chemin. Le lecteur accompagne le poète. «Clopin-clopant!» Jusqu’où ?
« J’avance
Un pas sur
terre
L’autre
En éternité »
Le
chemin de vie connaît des instants de nuit et de lumière.
Et des trajets avec
d’autres poètes et romanciers : Ronsard (un peu malmené), Don Quichotte
(éternel rêveur), Balzac (la
plume à la main et raturant), Eluard (prêteur de forme). Un émouvant « bilan de
vie » à l’image du recueil.
Et le livret, quelquefois
ponctué d’accents tristes, s’ouvre sur un matin de résurrection et de joie.
Merci Sabine !
Je te lis ! Je me lis.
Marie Louise Scheidhauer
Cent ans après
Comment écrire la grande
guerre ? Poétiques francophones et anglophones
Edited by Nicolas Bianchi and
Toby Garfitt, Peter Lang, 2017. XIV, 366p. ISBN: 978-1-78707-198-8
(print).Available in ePDF and ePUB formats
On trouve sur la quatrième de
couverture:
« Engagée dans une guerre défensive sur ses frontières, la
France connut une Grande Guerre bien différente de celle avec laquelle
composèrent ses alliés britanniques. Faut-il en conclure que les deux nations
furent amenées à produire des réponses au conflit radicalement différentes ?
Peut-on dégager des traditions nationales ou des tendances transnationales
ouvrant la voie à des comparaisons encore rarement esquissées par la critique
littéraire ? C’est le pari des contributions de ce volume bilingue, réunissant
autour de la question : « comment écrire la grande guerre ? », les articles de
spécialistes francophones et anglophones des domaines historiques et
littéraires. »
Dans l’introduction, Nicolas
Bianchi annonce cinq grands axes de réflexion. Le premier, consacré à la
poésie, s’articule autour de la notion de mémoire. Nous reviendrons un peu en
détail sur la contribution de Toby Garfitt, très originale, du fait qu’elle
présente des poèmes d’auteurs de couleur, méconnus. Le deuxième axe s’intéresse
à la correspondance de poètes combattants. Le troisième est consacré aux styles
de la Grande Guerre et met en avant l’inadéquation du langage aux réalités de
la guerre. Les autres chapitres invitent à réfléchir au caractère très
politique des réponses apportées à la survenue de la guerre. Enfin je note le
dernier moment qui s’intéresse « à la complexe question de la représentation
de l’homme dans une guerre tendant à lui dénier toute humanité, tout héroïsme,
et toute singularité ».
C’est dire que l’ouvrage mérite
un complément de présentation dans un prochain numéro, d’autant que je ne dis
mot ici des écrivains souvent célèbres qui sont cités.
Pour amorcer la lecture,
voici le résumé que fait de l’article de Toby Garfitt, un lecteur anglophone :
« Poetry of Colour » Une
poésie de couleurs
Quelle fut l'œuvre que
suscita la Première Guerre Mondiale parmi les peuples des colonies, eux que la
France et la Grande Bretagne appelèrent à se joindre à l'effort de guerre et à
combattre aux côtés des troupes métropolitaines dans les tranchées ? Il s'agit
d'un aspect majeur du conflit, puisque quatre millions d'hommes furent ainsi
mobilisés. Et pourtant il a longtemps été ignoré et n'a suscité que récemment
les recherches qu'il méritait. Encore faut-il noter que cet engouement semble
toucher davantage les anciennes colonies britanniques que françaises.
En
introduction au chapitre qu'il signe au sein de l'ouvrage qu'il dirige avec
Nicolas Bianchi, Toby Garfitt prend soin de rappeler d'emblée les limites de
telles recherches : l'immense majorité des soldats issus des colonies ne savait
pas écrire, tout comme leurs proches. Leurs impressions et les œuvres poétiques
que leurs départs suscitèrent restèrent confinées trop longtemps à l'oralité.
Elles sont désormais perdues. Mais celles qui nous sont parvenues montrent
l'universalité du désir d'héroïsme, de l'appel au sacrifice pour la partie
ainsi que la peur de la mort.
Ainsi, à un siècle de distance, Maoris, Xhosas ou
Penjâbis témoignent d’une réponse souvent enthousiaste à l'appel aux armes des
métropoles. On y constate le refus, implicite mais constant, que leur
engagement soit jugé d’une valeur moindre que celle des métropolitains, et
l'adoption d'un style patriotique qui n'est pas sans rappeler la production des
nations colonisatrices. Ainsi ces œuvres montrent dès la Première Guerre
Mondiale l'expression de sentiments nationaux et la volonté de se distinguer en
des termes similaires aux métropolitains. Elles présagent aussi les thèmes des
luttes pour l'indépendance, qui ne furent somme toute que la poursuite de cette
revendication d'une valeur égale.
D'ailleurs Toby Garfitt prend soin de montrer
que le conflit mondial ne suscita pas que des réactions de soutien à la
métropole. Dans bien des cas, les œuvres conservées contiennent un appel à ses
ennemis, dont on espère la libération. Ceux-ci ne répondirent guère aux espoirs
placés en eux. En effet, si la contribution des peuples de “couleur" fut
largement oubliée par les métropolitains, la propagande allemande fit en revanche
un usage majeur de la présence sur le sol de l'Europe d’êtres noirs hostiles.
En les dépeignant systématiquement comme sauvages et violents, elle préparait
déjà le terrain de l'idéologie nazie.
Garfitt, Toby (2017). Poetry
of Colour. In Nicolas Bianchi and Toby Garfitt (eds.) Writing the Great War.
Comment écrire la Grande Guerre ? Francophone and Anglophone Poetics. Poétiques
francophones et Anglophones. Oxford : Peter Lang, pp. 33-48.
Christophe et Marie Louise Scheidhauer
Dialogue
Nouvelle rubrique , sorte
de courrier des lecteurs, qui permet de répondre aux auteurs des articles du
numéro précédent.
Réponse d’une lectrice à
l’article de Galina Dranenko sur Le malentendu Semenko.
Réponse d’une vivante à
Mikhaïl Semenko.
En cette année 2017, cent ans
après La Grande Guerre et suite à la présentation du précédent ouvrage, je
prends la liberté de republier un poème de Semenko, Semenko qui était sans
doute un inconnu pour la plupart d’entre nous.
Il s’agit en effet de la même
alliance de guerre que celle citée dans l’ouvrage précédent. La Russie était en
effet alliée à la France et à la Grande Bretagne dans la première guerre
mondiale. Le poème porte la date de 1917. Il est écrit à Vladivostok. Nous
retrouvons les mêmes échos que dans les écrits des alliés occidentaux. Ecoutez
! Entendez ce qui a été si mal entendu !
Les jours
implacables
Patientent devant moi,
les jours de la frayeur-
Les jours
implacables.
J’ai à supporter le froid, la chaleur
D’une lutte
épouvantable
J’envelopperai, envelopperai ma poitrine ferme
D’une carapace
d’acier.
Qui, qui raturera mes traces ?
Partir dès l’aube.
A la campagne, des
nuages, des fumées
Effroyables,
Les éclats aveuglants.
Patientent devant moi
les jours de la frayeur-
Les jours implacables.
1917
Après cent ans je t’entends,
Mikhaïl Semenko, tu vois, tes paroles ne se sont pas perdues dans le vent. Il y
aura toujours des relais pour les transmettre. Tu m’es proche Mikhaïl Semenko,
mon grand-père a fait la même guerre, de l’autre côté du front, à Königsberg.
Il a laissé un carnet. Je ne le comprends que maintenant. Ce qu’il y note ce
sont des soucis de vivants : comment vivre ? comment survivre ? Comment sa
famille survit-elle ? Ses enfants, sa femme ?
Merci Galina Dranenko de
ranimer les vers oubliés, de rappeler ces paroles d’homme, qui parlent à
d’autres hommes, à d’autres humains, de vie et de mort. Les hommes sont les
mêmes face à leur destin d’homme de finitude.
Une lectrice
Marie Louise Scheidhauer
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