Colloque à Berlin, 9-14 mai 2013
Écriture et Identité
"C'est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs
plus étroites appartenances, et c'est notre regard aussi qui peut les libérer."
Amin Maalouf, Les identités meurtrières
De nos jours, la
mondialisation accélérée provoque, en réaction, un renforcement du besoin
d’identité et un renforcement du besoin de spiritualité. L’identité est forcément complexe, elle ne se
limite pas à une seule appartenance : elle est une somme d’appartenances plus
ou moins importantes, mais toutes signifiantes, qui font la richesse et la
valeur propre de chacun, rendant ainsi tout être humain irremplaçable,
singulier. Elle n’est pas innée, n’est pas d’emblée ; elle s’acquiert via
l’influence d’autrui.
L'identité n'est
pas donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au
long de l'existence. Elle est notamment
définie par le regard des autres, ou encore par des blessures marquantes
(humiliations subies durant l’enfance, des conflits d'ordre culturel etc.).
D'après Amin Maalouf, les identités
deviennent ou peuvent devenir meurtrières, lorsqu'elles sont conçues de manière
tribale : elles opposent « Nous» aux « Autres », favorisent une attitude
partiale et intolérante, exclusive et excluante. Le choix proposé par cette
conception est extrêmement dangereux, il implique soit la négation de l’autre,
soit la négation de soi-même, soit l’intégrisme, soit la désintégration. Dans
ce contexte, il n'est pas étonnant que les personnalités du monde de la culture
et surtout les écrivains se soient trouvés au centre d’une ou de
plusieurs crises identitaires liées aux sentiments d'unité, de cohérence,
d'appartenance, de valeur, d'autonomie et de confiance.
Pour poursuivre la
réflexion sur la notion d’identité, il semble nécessaire de se demander sous
quelles formes la crise identitaire se retrouve-t-elle dans la littérature
française et francophone d'aujourd'hui ? Pourquoi ne peut-on pas assumer des
appartenances multiples ? Pourquoi est-on constamment mis en demeure de choisir
l’une ou l’autre ? L’identité, est-elle ce que la société nous reconnaît par
une appartenance à ses codes - individuel, groupal, culturel, social etc., ou
dépasse-t-elle cette apparence pour s’attacher à ce que chacun est au fond de
lui?
Les propositions sont à envoyer à Nina Nazarova (nnazarova276@gmail.com) avant le 1er novembre. Le résumé (500 mots) doit être soumis avant le 20 novembre.
Les propositions sont à envoyer à Nina Nazarova (nnazarova276@gmail.com) avant le 1er novembre. Le résumé (500 mots) doit être soumis avant le 20 novembre.
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